de France Lumiere

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Le bassin somnole de sa tranquillité. Sous un soleil radieux de fin septembre, le plan d’eau transpire la quiétude et le calme. Le long des rives, les badauds profitent de la beauté du lieu. Les péniches et bateaux de plaisance, garés le long

des quais, jouissent pleinement de cette localisation privilégiée. Sur la passerelle qui surplombe le Rhône, les riverains transitent et s’affairent entre Vienne et St-Romain-en Gal. Habituellement couloir à courants d’air, ce passage piétonnier vibre des mauvais traitements infligés par les vents contraires.

Tel un lac, le plan d’eau relui comme un miroir, à croire que le Rhône ne connaît pas les courants. Soudain, débouche la pointe d’une embarcation non identifiée. Allongé, d’une grande finesse, un bateau de bois clair annonce son élégance. Il glisse à grande vitesse et franchit le pont qui l’abrite le temps d’une propulsion énergique. Apparaissent les premières longues rames de façon alternative. Bâbord puis tribord, à l’extrémité de chacune d’entre elles se tiennent des avironnistes expérimentés, des compétiteurs aguerris. Magnifique d’harmonie et de synchronisme, ce bel équipage cadence la glisse du roi des avirons. Le 8 de pointe domine de toute sa majesté l’arsenal d’un club qui défend ses couleurs.

Sur son passage, le Rhône se froisse, se plisse, fendu tout au long de cette présence troublante. Temps idéal pour apprécier les réglages, s’initier à la « pointe » et simplement jouir d’un grand moment d’exception. Personne n’est indifférent à son passage.

France LUMIERE