Tout d’abord, et c’est bien d’actualité, je vous présente à toutes et à tous tous mes meilleurs vœux pour 2023. Les annonces gouvernementales de chaque début d’année sont empreintes d’une succession de nouvelles peu ou pas toujours réjouissantes. De là à dire que l’on a appris à s’y faire serait un raccourci un peu rapide à mon goût. Le réalisme est de mise malgré tout. Alors il va nous

falloir puiser dans nos bonnes volontés, nos bonnes résolutions pour outrepasser la sinistrose ambiante. Le monde des réseaux ne fait pas exception. L’année écoulée a démontré combien un ténor des réseaux sociaux pouvait lui-même s’enliser dans des ambitions démesurées. D’autres avant lui ont aussi refait le monde à leur image. Pour ce micro phénomène comme pour d’autres sujets d’économie générale, il faut rester lucide sur le fait que nous sommes les otages de ces manœuvres manipulatoires. Le réalisme s’impose comme un moteur de ne pas rester ni aveugle ni sourd et encore moins muet. N’oublions pas que les Humains que nous sommes, homo sapiens sapiens tout simplement, sommes les acteurs de nos vies communautaires. Alors exprimez-vous, réfléchissez, remettez-vous en cause, bonifiez-vous, sortez du parc à moutons, parc dans lequel tout semble fait pour nous maintenir, nous contenir, nous contrôler peut-on aussi dire, si personne ne réagit. Il est terrifiant de penser que nous pourrions être muselés(es) en plus d'être divisés pour mieux faire régner ceux qui nous gouvernent. Ils n’ont reçu vos bulletins de vote que pour travailler au bonheur commun, à l’intérêt général de toutes et de tous. Alors ne leur donnez pas quitus pour tout et n’importe quoi sans réagir.

 

Autre constat alarmant : depuis de nombreuses années maintenant, il y a une terrifiante perte de vitesse du monde associatif constitué de bénévoles qui deviennent une denrée rare. Mais où sont-ils, où sont-elles passé(es) ces bonnes volontés formées par des individus de toutes classes sociales oeuvrant dans l’intérêt général et la bonne humeur du plus grand nombre?

 

Et le réseau social professionnel du Triangle dans tout ça ?

Le réseau régional du Triangle ne déroge pas à cette nouvelle règle. Un réseau est composé de tous ses membres actifs et passifs. La passivité est devenue la règle depuis les années 2015. Non pas qu’il faille reprocher ce constat puisque le réalisme s’impose de lui-même. Les règles sociales ont changé. Une mutation s’est opérée au dépend des liens sociaux “réels” et au profit du virtuel et du chacun pour soi. L’individualisme fait force de loi. Cet état a été renforcé par des outils bien étudiés pour exacerber nos travers. Ceux-ci ont été déjà bien appréhendés en amont par les ingénieurs des laboratoires d’études sociologiques à la solde des multinationales en téléphonie et informatique de masse. Ces joujoux du quotidien ont fait perdre ce qui constitue l’âme humaine et l’altruisme. 

 

Alors dans ce contexte de manipulation à distance, le chacun pour soi est devenu la norme. 



Mais un petit groupe de gaulois résiste à l’envahisseur

En juin 2019, c’est une petite mais une belle poignée de membres du réseau régional du Triangle qui s’est retrouvée au bord de la Drôme, dans un camping à la ferme, pour renouer des liens indéfectibles pour se remémorer les supers bons moments passés tous ensemble. Fêter les 10 ans du Réseau social professionnel du Triangle était une évidence pour chacun. Et puis nous avons pensé à celles et ceux qui souhaitaient nous rejoindre mais qui n’ont pas pu le faire. En présentiel ou à distance, c’est environ une trentaine de personnes qui nous a accompagnés pour ce jour spécial.

 

Alors oui que devient le Réseau régional du Triangle ? Nul ne sait en définitive. C’est comme ci il y avait le contenu mais pas le contenant. Les bonnes idées ont fusé en deuxième partie d’année 2022. Quelques tentatives ont vu le jour sur les plateformes réseau encore actives. Un coups d'épée dans l’eau ! Pour qu’un réseau s’anime, il faut plus que de bonnes intentions. N’oublions pas ceux et celles qui sont derrière, à animer, à activer, à orchestrer, à organiser, à gérer, à sécuriser. Eux aussi ont besoin de motivations, d’envie, d’idées. Un réseau n’a de sens que dans le partage, la fraternité, la solidarité entre tous. A la base du bénévolat, rappelons-le, se nomme le “bon vouloir”. Alors pourquoi vouloir aller contre le vent et s’épuiser ? 

 

L’adaptabilité n’est-il pas le maître mot d’un être vivant ? Il convient de se plier, ce qui ne signifie pas rompre, comme le roseau de la Fable. Mais n’affabulons pas. Le propre de l’Homme est de savoir remettre en question ses certitudes. Le doute domine sur le futur d’un tel réseau. Restons vigilants(es) sur l’évolution du monde, dont celui des réseaux. Il s’agit bien en effet de s’immerger sans se noyer dans ce monde de la consommation à outrance qui pourrait bien trouver d’ici peu ses limites. Et alors un “recentrage” pourrait avoir lieu. De désespérons pas qu’un jour des Humains plus avisés ouvriront enfin les yeux sur autre chose que leur nombril pour se tourner vers leurs congénères. L’envie du partage risque de reprendre du service. Et alors le réseau régional du Triangle pourrait retrouver un nouveau souffle qu’il a perdu par la force des choses et pour trouver un réalisme à toute épreuve.

 

Ne misons pas sur 2023 pour que les choses changent favorablement et de manière significative surtout par le nombre de ses volontaires. La force d’un réseau porte sur le nombre et la qualité. Et puis, la “formule” miracle, par manque d’inspiration, n’a pas pris corps dans les têtes pensantes du réseau. Celui-ci va donc gentiment rester en gestation sur les douze mois à venir. Les publications partagées, qui se font rares pour les mêmes causes et les mêmes effets, continueront à animer le site et les plateformes réseau. Sans conviction profonde, il n’y aura pas de miracle. Une pensée à l’organisatrice/animatrice qui a d’autres centres d’intérêt positifs pour combler son quotidien et nourrir son altruisme naturel.

 

Il convient donc de présenter tous ses meilleurs voeux de santé, de bonheur, de prospérité non pas aux membres du réseau mais à tous les êtres humains qui gravitent autour du monde virtuel et qui pour le moment y trouvent leur compte. Belle continuation.

 

PS

Si vous ne vous reconnaissez pas dans cette projection réaliste de notre quotidien aujourd’hui, n’hésitez pas à envoyer des messages, des intéractions sur tous sujets qui nous concernent toutes et tous sur le site, Facebook et Linkedin, en évitant soigneusement les publicités nombrilistes d’intérêts privés qui n’intéressent que vous. Ouvrez votre coeur et vos pensées vers les autres sans qui nous n’avançons pas à la même vitesse.

 

... et un immense merci à toutes les personnes qui m'entourent depuis 2009 et qui m'accompagnent de leur amitié, de leur aide, de leurs envies de partage.

 

Claire MOLLIEN

Fondatrice et animatrice du Réseau social professionnel régional du TRIANGLE DE LYON/VALENCE/ST ETIENNE ET GRENOBLE

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