Employé pour ramasser des poulets DUC, un lanceur d'alerte témoigne
Le ramassage : une souffrance pour les poulets mais aussi pour les ouvriers
L214 révèle aujourd'hui le témoignage d'un lanceur d'alerte sur les conditions dans lesquelles sont élevés et ramassés les poulets dans une exploitation de la marque Duc, située dans l'Yonne (89). L'employé dénonce également, images à l'appui, les conditions de travail pénibles et précaires des « ramasseurs de volailles », chargés d'attraper les animaux et de les entasser dans des caisses pour les transporter vers l'abattoir. Les poulets ne sont pas les seules victimes de l'élevage intensif : L214 demande aux producteurs de poulets français de tourner le dos aux pires pratiques intensives.
→ Voir et télécharger des images brutes (libres de droits)
→ Voir et télécharger des photos de l'élevage (libres de droits)
→ Voir la pétition adressée aux producteurs
→ Lire notre dossier sur l'élevage de masse des poulets de chair
La condition des salariés rejoint celle des animaux : plus de 20 000 poulets à ramasser en moins de 4 heures, attrapés 5 par 5 par les pattes. Parfois, les opérateurs entendent les pattes de ces poulets se briser lorsqu'ils les soulèvent.
Dans l'élevage, certains animaux sont boiteux, couverts de fientes, tandis que d'autres sont déjà morts (ceux-là ne seront pas ramassés). Lorsqu'ils sont attrapés, les poulets crient et se débattent avant d'être entassés dans des tiroirs en plastique : « On a pas le temps de les déposer, on doit les claquer dans les caisses ». « Le métier de ramasseur de volailles est violent en lui-même [...] J'ai des collègues qui frappent des poulets de temps en temps », détaille l'employé.
« J'ai travaillé plus d'un mois et je n'ai toujours pas reçu mon contrat de travail, j'ai des collègues qui ont reçu un contrat qui n'a jamais été signé par l'entreprise » indique l'employé. Il évoque aussi des heures de présence non rémunérées et affirme avoir perçu une rémunération de 25 euros net pour une nuit de 5 heures.
Il précise enfin qu'aucun équipement (masque, gants, combinaison…) n'est fourni par l'employeur alors que les salariés sont exposés à une forte odeur de fiente, à la poussière et aux griffures, jets d'urine et d'excrément des poulets qui se débattent. « Tout le monde tousse » explique-t-il.
Le quotidien de l'élevage standard
Tournée fin septembre 2020, la vidéo d'enquête montre un bâtiment d'élevage dans lequel sont entassés plus de 25 000 poulets. Ils passeront leur courte vie enfermés, sans accès à l'extérieur, avant d'être abattus. Sélectionnés génétiquement, ils grossissent si vite que certains ne peuvent plus se déplacer. La violence du ramassage est confirmée par une expertise scientifique collective de l'INRA : le ramassage manuel provoque des luxations des pattes et des ailes, des fractures, des hémorragies ou d'autres blessures pour plus de 30% des poulets ramassés.
Il s'agit de la deuxième enquête de L214 dans des élevages standard de la marque DUC. Ces conditions d'élevage sont similaires dans tous les élevages intensifs français, quel que soit le producteur. Depuis 2017, L214 a révélé des images tournées dans cinq élevages de poulets en France, dont un élevage fournissant la marque Maître Coq, l'une des marques du groupe LDC, le plus grand producteur de poulets en France.
→ Voir les précédentes enquêtes de L214 réalisées en élevage de poulets
L214 appelle les producteurs à prendre leurs responsabilités
Il est inacceptable que la marque DUC, qui appartient au groupe Plukon Food, tolère de telles pratiques. Mais au-delà du groupe Plukon, plus de 80 % des poulets sont élevés dans ces conditions en France. L'ensemble des producteurs de poulets portent donc leur part de responsabilité dans la souffrance infligée à plusieurs centaines de millions de poulets chaque année en France. L214 appelle aujourd'hui les citoyens à signer une pétition à destination des producteurs français pour leur demander de bannir les pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets.
Pour Brigitte Gothière, porte-parole de l'association L214 : « Ce témoignage poignant nous rappelle que les misères humaine et animale vont de pair dans les élevages intensifs. Le temps est venu pour DUC, LDC, Terrena, Maïsadour et les autres producteurs et coopératives français de mettre un terme à ces pratiques inacceptables. Un engagement à respecter les critères du European Chicken Commitment, exigeant des pratiques moins intensives, permettrait de limiter les préjudices infligés aux poulets et aux employés par la même occasion. L'ensemble des acteurs de la grande distribution ainsi que de nombreuses entreprises dont Fleury Michon, Accor Hotels, Pierre Martinet, ou encore les boulangeries Paul ont déjà avancé en ce sens en publiant un tel engagement. Nous demandons aux producteurs de publier des politiques similaires. »
→ Voir la liste des entreprises engagées
91 % des Français sont défavorables à l'élevage intensif de poulets (sondage IFOP réalisé en juin 2018 à la demande de L214).
Les producteurs ont l'occasion de montrer qu'ils sont à l'écoute de la demande sociétale en s'engageant à bannir les pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets, comme l'ont déjà fait plus de cinquante entreprises de l'agroalimentaire en France.
L'Assemblée nationale souhaite le maintien de l'élevage intensif
Sourds aux revendications de l'opinion publique, des associations et de certains syndicats agricoles remettant en cause l'élevage intensif, plusieurs députés ont pratiqué l'obstruction parlementaire pour enterrer la proposition de loi pour les animaux portée le 8 octobre dernier par le groupe Écologie Démocratie Solidarité, comme l'explique le député Cédric Villani, à l'origine de ce texte qui envisageait notamment la sortie des élevages intensifs comme celui montré dans notre nouvelle enquête. Un immobilisme politique qui justifie une fois de plus que les citoyens et associations s'adressent directement aux entreprises pour obtenir des avancées concrètes pour les animaux.
→ Lire notre communiqué sur le torpillage de la proposition de loi sur les animaux
À propos de L214
L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 100 enquêtes révélant les conditions d'élevage, de transport et d'abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de révéler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d'une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.
Forte de plus de 40 000 membres, suivie par plus de 750 000 personnes sur Facebook, L214 a notamment obtenu l'engagement de plus de 180 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et aux pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets élevés pour leur chair et la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux. Participant activement au débat démocratique, L214 est régulièrement sollicitée par les médias pour son expertise, et revendique l'arrêt de la consommation des animaux et des autres pratiques qui leur nuisent.
Confinement & Emploi : La France coupée en deux
La crise sanitaire de la covid-19 et le second confinement ont un impact très particulier en France en matière d’emploi et coupe la France en deux.
En effet, Mistertemp group recense une hausse de 8% de postes à pourvoir dans les petites et moyennes agglomérations contre une baisse de 18% en grandes métropoles par rapport à 2019.
Une baisse considérable notamment dans les secteurs de la restauration et du tourisme, premiers touchés par la crise sanitaire.
En revanche les secteurs de la logistique et de l’industrie, présents majoritairement dans les petites et moyennes métropoles connaissent un très bel essors.
"Les modalités de ce nouveau confinement ont globalement permis un vrai maintient global de l'activité, ce qui est une excellente nouvelle pour l'ensemble du monde économique... Notamment si l'on compare avec le premier confinement qui avait pour le coup stoppé brutalement la quasi-totalité des secteurs... Malgré tout, on constate qu'il y a de vraies inégalités territoriales au niveau de l'activité : si dans les petites et moyennes agglomérations la France continue à pouvoir travailler notamment dans des secteurs tels que l'industrie ou la logistique, on constate que le ralentissement est encore très fort au sein des grandes villes. Le tourisme et l'hôtellerie restauration étant à l'arrêt, cela fait d'importants dommages collatéraux en plus de la fermetures des différents commerces qui touchent tout le monde."
Explique Alexandre Pham, co-fondateur de Mistertemp’group.
« Baromètre 2020 de l’épargne en France et en régions »
Auvergne-Rhône-Alpes - Les Femmes et la retraite :
une forte incompréhension du nouveau système de retraite
Les chiffres du “Baromètre annuel de l’épargne en France et en régions”*, réalisé par Ifop pour Altaprofits, viennent souligner les obstacles que connaissent les femmes dans leur recherche d’optimisation de revenus à leur retraite. Focus en Auvergne-Rhône-Alpes :
En effet, 74% des femmes déclarent que l’impact du système de retraite sur leur situation n’est « pas clair » ; pour 33 % d’entre elles, son impact est même « pas du tout clair ».
Et plus de la moitié d’entre elles (51 %) ne savent pas vers qui se tourner pour répondre à leurs questions ou pour leur donner des conseils quant à la compréhension et à la préparation financière de leur retraite. A tel point qu’elles privilégient la recherche d’informations par leurs propres moyens (30 %) avant la prise de renseignements auprès de leur banque (18 %) ou auprès d’un intermédiaire en ligne, comme un courtier ou un conseiller fiscal (4 %).
« L’incompréhension du nouveau système de retraite à points et la recherche d’informations par leurs propres moyens traduisent une certaine attente de la part des femmes en termes de pédagogie, de clarté, de visibilité pour préparer sereinement leur patrimoine retraite ; elles sont exigeantes quant à l’accompagnement et à la qualité des renseignements qu’elles trouvent pour se projeter en toute confiance », observe Stellane Cohen, Directrice Générale d’Altaprofits.
L’épargne et les Femmes en quelques chiffres en Auvergne-Rhône-Alpes
- 77 % des femmes possèdent au moins un produit d’épargne,
- 47 % des femmes constituent une épargne de précaution pour faire face aux imprévus,
- Les femmes sont plus prudentes, 81 % (58 % pour les hommes) privilégient la sécurité de leur placement.
*Méthodologie : le Baromètre Altaprofits de l’épargne en France et en régions a été réalisé par IFOP du 18 au 24 août 2020 auprès d’un échantillon de 2 401 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et constitué selon la méthode des quotas. Interviews réalisées en ligne. |
Toute publication totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète suivante : « Sondage IFOP pour Altaprofits, août 2020 » et aucune reprise de l’enquête ne pourra être dissociée de cet intitulé.
A propos d’Altaprofits :
Altaprofits est un Conseil en Gestion de Patrimoine. En réponse aux nouvelles attentes des épargnants et à un marché de l’épargne en pleine mutation, Altaprofits affirme son leadership à travers un fort accompagnement humain pour l’aide, la délivrance de bilans, de conseils personnalisés en gestion patrimoniale et une offre en gestion de patrimoine étendue, adaptée à chaque besoin, novatrice et compétitive sur le site www.altaprofits.com.
Au service de toutes les stratégies patrimoniales jusqu’aux plus complexes, ses principaux domaines d’expertise
sont l’épargne (valoriser un patrimoine, le faire fructifier au regard d’un projet de vie et de son évolution, organiser une succession suivant une situation familiale), la retraite (la préparer), la prévoyance individuelle (se protéger ainsi que sa famille), auxquels s’ajoutent l’investissement en immobilier (SCPI en direct e.g.), la défiscalisation (PEA, PEP, PER, FIP, FCPI e.g.).
Altaprofits compte 51 000 clients pour un encours de 3 milliards d’euros et une équipe de 50 collaborateurs et conseillers à l’expertise patrimoniale reconnue.
Altaprofits est une Société par Actions Simplifiée (SAS) au capital de 11 912 727,82 euros ayant son siège social au 17, rue de la Paix – 75002 Paris. Elle est immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le numéro 535 041 669 et sur le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (www.orias.fr) sous le numéro 11 063 754. Tél. : 01 44 77 12 14 (appel non surtaxé).
Une enquête SailPoint confirme que la course vers le télétravail a ouvert la porte à de nouveaux risques en matière de cyber sécurité
L’enquête internationale de SailPoint identifie les nouvelles menaces générées par l’accélération digitale actuelle.
Paris, le 19 novembre 2020 – SailPoint Technologies Holdings, Inc. (NYSE: SAIL), le leader de la gouvernance des identités, annonce les résultats d’une enquête internationale consacrée aux nouvelles menaces de sécurité générées par l’explosion du travail à distance. Les employés des entreprises sont toujours associés à un certain niveau de risque, car les acteurs malveillants ciblent souvent les humains qu’ils considèrent comme le maillon faible d’une infrastructure sécurité. Toutefois, avec le confinement résultant de la pandémie de la COVID-19, et l’obligation pour les entreprises de mettre en place le télétravail en permettant l’accès à distance de l’ensemble de leur personnel, beaucoup d’entre elles ont ouvert la porte par inadvertance à de nouveaux risques. L’enquête de SailPoint a ainsi révélé plusieurs menaces récurrentes ouvrant l’accès au réseau d’entreprise sans véritable contrôle en place, dont des attaques de phishing, l’utilisation de terminaux personnels pour le travail et vice versa, et le partage des identifiants d’accès avec des amis et la famille.
Téléchargez le rapport SailPoint "The Cybersecurity Pandora's Box of Remote Work" en cliquant ici
"Lorsque la pandémie a commencé, les entreprises ont dû mettre en place le télétravail quasiment d’un jour à l’autre. Dans la précipitation, beaucoup d’entre elles se sont concentrées sur l’autorisation des accès, en négligeant l’aspect sécurité. Il en est résulté une explosion des voies d’accès non sécurisées dans les entreprises," a déclaré Juliette Rizkallah, CMO, SailPoint. "Une entreprise ne peut pas fonctionner aujourd’hui sans technologie, mais cette technologie ne peut être utilisée efficacement sans sécurité des identités. Les entreprises déjà équipées ont pu continuer à fonctionner sans problème, mais celles qui en étaient dépourvues se sont retrouvées à gérer des risques inattendus."
Pour son enquête, SailPoint a interrogé un échantillon représentatif de 9000 utilisateurs âgés de 18 ans et plus aux Etats Unis, au Royaume Uni, en France (2000), en Allemagne, en Australie et en Nouvelle Zélande sur leur expérience en situation de télétravail. La pandémie de la COVID-19 est certes la pire crise sanitaire mondiale depuis près d’un siècle, mais les acteurs malveillants la considèrent comme une excellente opportunité pour s’introduire dans les réseaux d’entreprise. Plus de la moitié (55%) des personnes interrogées en France déclarent avoir été ciblés par des attaques de phishing via email, SMS ou appels téléphoniques durant les premiers six mois de télétravail. De même, plus de la moitié des personnes interrogées dans la zone EMEA et en Nouvelle Zélande (51%) ont subi une attaque de phishing depuis les début de la pandémie, 10% d’entre eux déclarant avoir été ciblés au moins une fois par semaine.
Commentant ces résultats, Juliette Rizkallah a indiqué, "Dans le cas du phishing, les pirates ciblent les employés avec des liens malveillants au sein d’emails soigneusement construits. Dès qu’ils cliquent sur le lien, les victimes téléchargent sans le savoir un logiciel qui détecte et récupère leurs identifiants et les transmet aux acteurs malveillants. Ceux-ci peuvent alors accéder librement à des ressources et des données d’entreprise, en se faisant passer pour un employé légitime. Avec une solution de gestion des identités en place, des comportements suspects, tels que de gros transferts de données ou une activité en dehors des heures de bureau, peuvent être rapidement identifiés et corrigés en imposant aux utilisateurs de changer leur mot de passe ou en bloquant les accès avant que l’anomalie ne soit analysée et éclaircie.”
Les lignes entre les vies personnelle, professionnelle et scolaire s’estompent, tout comme les barrières mises en place pour sécuriser les données personnelles et professionnelles des employés. L’enquête de SailPoint a révélé que la moitié des employés dans la zone EMEA, en Australie et en Nouvelle Zélande utilisent leurs propres ordinateurs et smartphones pour travailler à distance. Ceci est à comparer à 1 employé américain sur 3. L’enquête montre également que le partage des mots de passe au sein des foyers est devenu courant durant la pandémie. Une personne interrogée sur quatre en France (25%) a partagé ses identifiants professionnels avec une autre personne, dont son conjoint, ses colocataires ou ses amis.
Juliette Rizkallah a conclu, "Le partage des mots de passe pour les comptes professionnels et personnels peut entraîner la compromission de multiples systèmes. Une fois qu’un pirate les a récupérés, il peut s’introduire directement dans un réseau d’entreprise. Les accès ont besoin d’une protection constante quelles que soient les évolutions au sein des effectifs de l’entreprise, il ne suffit pas de simplement les accorder. Étant donné le grand nombre de nouveaux outils et de nouvelles plates-formes, bases de données et infrastructures cloud que gèrent les entreprises aujourd’hui, celles-ci ont besoin d’une solution de gestion des identités extensible et dynamique pour protéger les accès de chaque employé à ses ressources et données sensibles quel que soit le terminal utilisé et son lieu de travail, au bureau ou à son domicile.”
À Propos de SailPoint
SailPoint, le leader de la gouvernance des identités fournit une approche innovante de la sécurité des accès dans les entreprises avec la plate-forme SailPoint Predictive IdentityTM. Avec SailPoint, les entreprises peuvent s’assurer que toute personne ou tout objet dispose de l’accès exact dont il a besoin, précisément quand il en a besoin, de façon intuitive et automatique. Alimentée par des technologies brevetées d’intelligence artificielle (IA) et de machine learning (ML), la plate-forme SailPoint Predictive IdentityTM est conçue pour accélérer les opérations en toute sécurité tout en délivrant une sécurité adaptative, une conformité en continu et une meilleure efficacité opérationnelle. En tant que pionnier de la gestion des identités et leader du marché au service des plus grandes entreprises mondiales, SailPoint amène sans cesse l’industrie à repenser la gouvernance des identités au bénéfice des besoins dynamiques de ses clients.
SALAIRES DU DIGITAL EN 2020 : Aravati dévoile son étude annuelle !
Impacts de la crise sanitaire sur le marché du digital, les organisations, les métiers et les salaires Novembre 2020, Devenue incontournable, l’étude sur les salaires dans le monde du digital réalisée par le cabinet Aravati, donne cette année, un éclairage particulier. L’économie française et le marché de l’emploi ont été durement impactés par la crise sanitaire. Le digital réagit-il différemment ? - Hymane Ben Aoun, fondatrice du cabinet Aravati fait le point. « Bien que les impacts de la crise sanitaire soient inégaux selon les secteurs et les entreprises, nous constatons une évolution accélérée des usages, des outils, des modèles. La crise aurait permis à la France de faire un bond de 6 ou 7 années dans la transformation digitale ! Par ailleurs, 1 entreprise sur 3 annonce avoir augmenté son budget consacré à la transformation numérique. Les métiers du numérique devraient donc continuer de recruter avec une augmentation plus modérée des salaires. » explique Hymane Ben Aoun, fondatrice du cabinet Aravati
Les Métiers boostés par la crise sanitaire, qui vont être le plus recherchés en 2021 L’étude Aravati 2020 met en lumière une augmentation moyenne de +8,5% des salaires dans les fonctions digitales (vs 2019). En comparaison, L’APEC annonce une consolidation (+2,4%) des rémunérations en 2019, qui pourrait être remise en question par la crise de 2020. Expérience Client (UX/UI) e-commerce Data Product IT +6% +12% +11% +3% 18% Maintien des volumes de recrutement sur les métiers experts Volume de recrutement attendu élevé Des métiers pénuriques et toujours en tension Des métiers clés dont les salaires vont se stabiliser Des métiers de plus en plus fortements sollicité
“Ces prochains mois, les Dirigeants exécutifs avec une maîtrise des enjeux digitaux vont rester extrêmement sollicités. La crise a entrainé l’envol de la demande en profils “Exécutives 2.0” à la fois stratèges et “doers”. En revanche, une vacance sur ces postes n’est pas envisageable en ce moment, ce qui combiné au besoin de nouvelles formes de travail, entraîne la croissance phénoménale du Management de Transition.” commente Hymane Ben Aoun.
Les entreprises, frappées par la baisse de leur activité, ont mesuré l’impact de leur maturité digitale sur leurs performances en temps de crise : Comment ont-elles résisté à la chute de l’activité ? Certains secteurs ont enregistré des pertes d’activité importantes que rien ne pouvait compenser (ex : Travel - 21% ou Retail -13%). Dans d’autres secteurs, c’est justement la maturité digitale qui a fait la différence : le e-commerce et la e-santé sortent grands gagnants de cette crise avec une hausse respective de leur activité de 20 et 27%. Et avec eux, toutes les marques qui adressaient correctement ces sujets avant la crise. Quels usages sont dorénavant passés dans les habitudes des français ? Le e-commerce a explosé (+45% de transactions), le drive s’est développé (19% de nouveaux utilisateurs et 30% d’entre eux ayant conservé l’habitude post confinement), la téléconsultation est devenue une véritable alternative pour 1 français sur 2 … Quels impacts sur les outils, moyens, infrastructures ? Désormais, toutes les entreprises savent qu’aucune activité n’est plus possible sans une infrastructure ultra performante : Le télétravail faisant exploser le recours aux outils collaboratifs (“Digital Workplace”), l’explosion des ventes en lignes requérant une disponibilité des infrastructures parfaite … Certains sujets qui divisaient avant la crise sanitaire (cloud computing par exemple) deviennent massivement des solutions.
Des impacts hétérogènes sur les métiers et les salaires Les métiers de l’IT Il s’agit des métiers en tension qui vont rester à la fois sollicités et pénuriques, avec des salaires qui vont à minima se maintenir, voire continuer d’augmenter dans une moindre mesure. A noter : 86 % des développeurs français interrogés dans le cadre de l’étude déclarent être toujours employés à plein temps. Les métiers de la Data Sont les premiers touchés par la crise avec -45% de baisse d’offres d’emploi pour les Data Scientists et -29% sur les offres demandant des compétences en IA et Machine Learning. Les Data Scientists et Data Engineers, sont néanmoins des métiers qui vont rester fortement sollicités et toujours pénuriques.
Les métiers du Product La Covid-19 et la crise sanitaire ont définitivement placé l’expérience utilisateurs au coeur de la transformation digitale. Les métiers (PO, PM, UX / UI,...) sont devenus clefs dans la conception de l’expérience utilisateurs. Néanmoins les salaires devraient se stabiliser, après 2 années de forte augmentation. Les métiers du Marketing Digital Les marques ont dû et vont devoir adapter leurs stratégies web marketing aux nouveaux usages (maîtrise des investissements (SEO), mix des canaux, types de contenus/messages, ciblage affiné des audiences…) Les réseaux sociaux et les stratégies de contenus sont 2 leviers incontournables afin de répondre aux attentes des consommateurs, de les engager et ainsi maintenir les niveaux de performance des campagnes et leur rentabilité. Les recrutements et salaires devraient se maintenir sur les postes les plus spécialisés et techniques (l’acquisition mobile, SEO, leviers payants…) et se tasser sur les postes plus généralistes Marketing / Communication. Une augmentation probable en volume sur certaines catégories de métiers avec des salaires qui n’augmenteront pas notamment le Social Media et le Content.
Les impacts de la crise sanitaire sur les organisations Double accélération de la transformation & de la pression technologique L’accélération de la transformation numérique provoquée par la Covid a entraîné une forte pression sur les équipes informatiques notamment dû aux changements de priorité. Initialement donnée à la technologie, elle est désormais fixée sur l’expérience client et les changements des méthodes de travail. Les modes de collaboration qui évoluent, avec un essor du Management de Transition De nouvelles formes de travail se renforcent comme le management de transition, le freelancing, l’autoentrepreunariat et le portage salarial. Les entreprises sont en quête de flexibilité et d’expertise, les managers à la recherche d'autonomie et de missions qui les stimulent. L’adoption du télétravail devient alors un des enjeux pour les organisations et l’emploi. Le recrutement de cadres dirigeants suit l’évolution du marché. Le ralentissement de la mobilité externe a un impact sur le recrutement de profils “Executive” généralistes. L’incertitude actuelle conduit les entreprises à privilégier la mobilité interne, et les cadres dirigeants en poste à rechercher la stabilité. Les rémunérations fixes restent globalement constantes, tandis que les variables liées aux résultats ont tendance logiquement à diminuer. Les profils Exécutives 2.0 tirent leur épingle du jeu. A propos de la méthodologie de l’étude Cette étude a été réalisée sur la base Aravati, constituée de 108 640 candidats (données arrêtées au 14.10.2020). Les données relatives aux salaires ont été mises à jour sur la base des déclarations effectuées par les candidats avec lesquels nous avons échangé en 2020 (qualification téléphonique, entretiens physiques,…), soit 11 951 candidats*. Les salaires indiqués sont des salaires médians, exprimés en brut annuel. Ils constituent des indicateurs des grandes tendances du marché en 2020. Les salaires médians sont exprimés sous forme de package, intégrant, dans la mesure du possible, le fixe et le variable. Les salaires réels sur la base desquels ces salaires médians ont été calculés peuvent varier selon la taille des entreprises avec lesquelles nous travaillons : grandes entreprises, pure player ou start-up. Calculés sur une base de candidats localisés essentiellement sur Paris et l’Ile de France, ils ne peuvent être considérés comme référents sur la Province.
A propos d’ARAVATI Filiale du groupe Teaminside depuis 2018, le cabinet Aravati est le seul acteur du marché à proposer, depuis 16 ans, aux entreprises des solutions sur-mesure, ajustées à leurs enjeux sur le digital : recrutement de talents, management de transition, délégation d’experts digitaux en immersion chez les clients, accompagnement sur l’évolution des organisations… Aravati en quelques chiffres : plus de 120 000 candidats qualifiés, plus de 100 recrutements par an. www.aravati.com À propos de Teaminside Group Teaminside Group, composé de 300 collaborateurs, est le leader français des métiers du digital avec 25M€ de CA en 2019. En s’appuyant sur ses cinq marques Teaminside, Aravati, Elevate Agency, La Relève et Monsieur Guiz, le groupe accompagne les entreprises dans leur transformation digitale avec 3 modes d’intervention selon les besoins : la régie, le recrutement et le conseil. Plus de 50 grands comptes comme L’Oréal, Société Générale, Air France, OUI.sncf ou Samsung et ETI telles que Condé Nast International, Coyote System, Meilleurtaux ou LesFurets.com font confiance au Groupe, présent à Paris, Lille et Montréal. ww.teaminside-group.com