Pour l'édition du 14 novembre dernier dans l'Hebdo de l'Ardèche, voici le portrait d'un jeune homme plein d'ambition dont l'histoire de vie interpelle. Je vous laisse le découvrir :
Quand les hasards font bien les choses
Charles Gransard était jadis un garçon turbulent. C'est en voulant punir son fils d'un comportement inadéquat au collège avec des résultats improbables que sa mère a envoyé son fils chez un maçon à l'âge de 12 ans pour l'occuper sainement durant les grandes vacances. Qu'elle n'en fut pas la plus belle des inspirations pour ce jeune homme qui n'en avait point. Voici le portrait de ce jeune qui a épousé le métier de maçon dès son adolescence.
Des débuts difficiles
Né à Versailles (Yvelines) le 29 mars 1994, Charles Gransard a vécu dans la grande agglomération de la région parisienne au gré des mutations de son père, militaire. D'une fratrie de 4 enfants, avec leur mère institutrice, la famille s'est déplacée de Versailles à Rambouillet, Orléans avant de se poser à Valence. La période scolaire a été vécue par ce jeune garçon comme plutôt difficile. Il poursuit ses études jusqu'en 3ème. Avec l'aide d'un éducateur, il obtient de partir toutes les vacances scolaires chez un maçon à Issoire et non à la récolte des fruits pour y travailler la bétonnière, le montage d'agglo, la pierre. Il s'enhardit dans ce métier et décide “je veux faire ça”.
Virée de l'école de Beaumont lès Valence, en pension à Vernoux en Vivarais, il se dirige alors en 2011 à l'âge de 16 ans vers un CAP de maçonnerie générale au CFA de Livron sur Rhône suivi d'un brevet professionnel dans le béton armé et la maîtrise d'ouvrage. Il a trouvé sa voie et s'y complet dans l'apprentissage en alternance sur le terrain durant 4 ans pour l'obtention des 2 diplômes chez le même patron. Il y engrange de l'expérience et s'assagit au contact des adultes, des professionnels du métier qu'il épouse.
Septembre 2015, le jeune homme se lance dans la grande aventure de l'auto entrepreneuriat et s'inscrit à la Chambre des Métiers. En 2007, il croise la route d'Elisabeth Barbier à Vernoux en Vivarais et la retrouve au sein du CFA de Livron où chacun suit sa propre route : maçonnerie pour l'un, boulangerie pour l'autre. Le couple ne s'est pas quitté et vit ensemble depuis 8 ans.
Il bâti son métier
Pour pouvoir faire l'acquisition de sa maison, Charles Gransard a nécessité de travailler en CDI ce qu'il obtient en intégrant l'équipe de 9 personnes d'Eric Escoffier à Saint-Sylvestre tandis que sa compagne créé son camion “Pizza des 5 villages” quelques temps plus tard.
Le jeune maçon enchaîne les années de formation professionnelle dans des chantiers grand public de rénovation. Son avenir est tout tracé. Il cumule ses activités salariées la semaine avec des chantiers d'entrepreneur professionnel les week-end et jours fériés en établissant un contrat de confiance entre tous, fournisseurs inclus.
Après la vente de leur maison à la Bâtie, le 30 novembre 2019 il déménage dans leur nouvelle maison sur Alboussière afin que le couple y organise un dépôt de matériel entre autre chose. D'ici à 5 ans, le jeune entrepreneur va engranger de nouvelles connaissances en maçonnerie chez son employeur tout en cumulant des travaux professionnels à son compte avant de prendre son envol définitif.
Voici un parcours de vie qui démarre d'un mauvais départ pour un adolescent sanctionné vers un idéal de carrière d'adulte pour lui.