Un grand merci à Pierre Jean Llorens pour cet article intéressant :

http://www.businessbourse.com/2017/04/07/caisse-depargne-en-auvergne-et-dans-le-limousin-23-fermetures-dagences-sont-programmees/

Pour s’adapter à la révolution numérique qui bouleverse le secteur bancaire, le groupe Banque populaire Caisse

d’épargne va fermer plus de 400 agences d’ici 2020.

 

Dans quelques semaines l’agence bancaire de cette commune rurale fermera ses portes. Elle a déjà perdu sa gare et sa gendarmerie, alors les habitants sont en colère. Je vais enlever mon argent d’ici et je vais aller à la poste parce qu’il n’y aura plus d’agence ici et qu’il faudra aller à 25 kilomètres , explique l’un d’entre eux.

 

Au total, en Auvergne et dans le Limousin, 23 fermetures d’agences sont programmées. Pour la direction de la Caisse d’épargne, l’explication c’est la baisse de fréquentation.

http://www.dailymotion.com/video/x5hg9cw_banques-la-caisse-d-epargne-veut-supprimer-des-agences-en-auvergne-limousin_news

 

Nos clients se déplacent de moins en moins dans les agences. Ils étaient 60%, il y a 5 ans à venir une fois par mois dans les agences. Aujourd’hui ils sont 17% , explique Isabelle Calvairac, directrice de communication de la Caisse d’épargne Auvergne-Limousin.

 

Un prétexte pour faire des économies selon les syndicats. Une décision qui inquiète aussi les commerçants qui ont peur de voir partir leurs clients.

 

Les élus ont demandé à la Caisse d’épargne de revoir ses plans. En Auvergne et en Limousin, ces fermetures d’agences s’accompagneront d’une vingtaine de suppressions de postes.

 

France: On ne compte plus les fermetures d’agences bancaires... On assiste à une véritable hémorragie

BNP Paribas annonce 200 fermetures d’agences d’ici 2020. Mais cette banque est loin d’être la seule à fermer ses agences.

 

Il ne compte plus les fermetures. Sébatien Busiris, syndicaliste dans la banque, constate avec amertume cette hémorragie dans les rues parisiennes. Les annonces de suppression s’enchaînent : 200 agences pour la BNP, 240 pour le Crédit Lyonnais, 400 pour le groupe Banque populaire-Caisse d’Épargne et 400 aussi pour la seule Société Générale.

Le nombre de banques en France s’écroule : de 40 529 en 2005 à 37 182, dix ans plus tard, 3 347 fermetures. Selon les banques, c’est le mode de consommation des usagers qui a changé. 18% des Français disaient ne plus se rendre à l’agence il y a deux ans. 27% n’y vont plus aujourd’hui.

 

Alors le traditionnel rendez-vous des clients avec le banquier devient-il obsolète ? La suppression des agences bancaires est encore plus rapide dans le reste de l’Europe.

 

Selon une étude de Citi Group publiée récemment, le secteur bancaire européen va supprimer plus d’un million d’emplois d’ici dix ans. Alors qu’il emploie aujourd’hui 2,9 millions de personnes, il ne devrait plus en compter que 1,82 million d’ici 2025.

 

En cause ? Les smartphones et l’internet mobile. En effet, ces derniers ont révolutionné les habitudes des consommateurs et rendu les agences bancaires obsolètes. Selon le baromètre Deloitte 2015 de la relation banques-clients, 24% des Français n’utilisent plus jamais les services de leur agence bancaire.

 

Et un tiers des Français estime être plus compétent que leur conseiller bancaire pour tout ce qui concerne la gestion quotidienne de leur budget.

 

La banque de détail va ainsi subir la plus grosse perte. Le nombre d’agences bancaires pour 100 000 habitants est déjà passé de 36,6 à 28 entre 2008 et 2014. Ce chiffre devrait même tomber à 15 en 2025.

 

En France, 1 agence sur 2 pourrait être amenée à fermer d’ici là. Dans le même temps, le nombre d’employés dans le secteur bancaire a globalement baissé de 11% au sein de l’Union Européenne entre 2008 et 2014.

 

Tous les pays européens ont vu les effectifs fondre sauf la République tchèque (+1%).

 

Les diminutions les plus fortes ont été enregistrées en Lettonie (-33%), en Grèce (-31%) et au Danemark (-30%).

Mais l’Europe n’est pas la seule touchée, les États-Unis devraient eux aussi perdre près de 800 000 emplois dans le secteur bancaire d’ici 10 ans.