A l'occasion de la Journée Mondiale pour le droit à l'avortement, l'Ordre des sages-femmes réaffirme son soutien à la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer l'IVG médicamenteuse, mesure figurant dans le projet de loi de

modernisation de notre système de santé actuellement débattu au Sénat (article 31).

 

En 2013, une enquête réalisée par le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes auprès de toutes les instances ordinales avait en effet révélé que 85% d'entre elles étaient favorables à cette mesure. Ce résultat laisse présager qu'une grande partie de la profession est prête à s'engager auprès des femmes en accompagnant leur grossesse, quelle qu'en soit l'issue.

 

Quarante ans après l'entrée en vigueur de la loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse, et alors que le nombre de centres d'IVG a fortement diminué en France depuis dix ans, le droit à l'IVG, qui constitue un droit fondamental essentiel à la liberté, à l'autonomie et à l'émancipation des femmes, demeure menacé.

Permettre aux sages-femmes de pratiquer les IVG médicamenteuses faciliterait l'accès à ce droit pour nombre de nos concitoyennes.

 

L'Ordre des sages-femmes est convaincu que les sages-femmes sauront s'emparer pleinement de cette compétence et espère que le Parlement rétablira les dispositions de l'article 31 du projet de loi relatives à l'IVG, supprimées par la Commission des Affaires sociales du Sénat.

 

Claire AKOUKA
Chargée de communication

Conseil national de l'Ordre des sages-femmes
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