Dites à un chef comptable, un expert comptable, un comptable tout court qu'une différence de 140 euros ne trouve pas d'origine !! Qu'entre le grand livre du compte client et l'état de la trésorerie de l'entrepreneur sous contrat Cape au sein d'une Scoop, ces 140 euros n'ont pas d'odeur ! Que rien ne permet de trouver la raison de cette différence ! Que

l'entrepreneur lui même est invité à vérifier les factures alors qu'il n'en possède pas ce pouvoir. Ce dernier émet une « demande de facturation » qui ensuite est validée par ses soins dès que la facture lui parvient sur la messagerie intranet. Six mois durant, le client reste muet. Durant six mois, l'entrepreneur, contrairement aux termes de son contrat Cape, ne reçoit pas d'actualisation mensuelle de sa trésorerie. Il pleure les informations. Il ne reçoit que peu de réponse. Le Grand livre lui même n'est pas à jour. L'état de trésorerie ne laisse pas transparaître des retards de paiement. Durant six mois, cette Scop fait supporter à ses entrepreneurs une réelle pénurie d'informations sous prétexte d'un remaniement interne. Lorsque l'on sait qu'un entrepreneur se repose sur sa stratégie financière entre autre chose pour avancer, pour investir, pour prospecter, un réel flou artistique en ce domaine est à peine concevable.

 

Au sein d'une société dite « traditionnelle », privée ou publique, voilà un type de manquement assimilable à une faute professionnelle immédiatement sanctionnable. Il suffit que la personne visée soit déjà dans le collimateur de son hiérarchique et sa peine est double. Un avertissement, une mise à pied conservatoire voire un licenciement sec sans préavis, rien n'arrête aujourd'hui une entreprise qui veut se débarrasser d'un employé indésirable ou peu servile.

Chacun sait combien un état financier à jour, un grand livre client actualisé, sont stratégiques : c'est le nerf de la guerre.

 

Comment peut on concevoir qu'au sein d'une société coopérative d'activités et d'entrepreneurs, spécialisée sur le secteur de la communication et du numérique, le minimum syndical ne soit pas assuré ? Au moment où cet entrepreneur a le plus grand besoin de visibilité, d'aide pour se développer, il se retrouve face à un mûr de silence. Il confie sa gestion précisément pour se dégager des contraintes, des soucis, pour se libérer l'esprit pour mieux se consacrer à la créativité de son activité professionnelle. Dans le même temps, durant six mois, les frais de participation à la coopérative, les frais de gestion, les frais du Cape, la TVA sont prélevés de façon régulière sans erreur ni retard ! Combien le sérieux du rôle de chacun impacte sur l'efficience d'un entrepreneur qui déjà est fragilisé par son lancement et le souci de son développement.

 

Soutien, entre aide, écoute, réunion d'échanges coopératifs, tout doit dépasser le cadre virtuel d'une société où l'union fait la force. Au lieu de cela, le nouvel entrepreneur navigue à vue, sans instruments, sans repère, dans le brouillard et l'isolement.

 

Il est souvent si difficile de trouver un nouveau client, de le garder, de le fidéliser, d'obtenir une extension de mission, qu'un entrepreneur n'hésite pas à faire quelque temps le dos rond face à quelques semaines de paiement tardif. Il devient en revanche stratégique pour ce client, comprenant une certaine mésentente entre la Scoop et l'entrepreneur prestataire pour lui, qu'il peut tirer les marrons du feu et traîner pour exécuter sa part de contrat. Il renvoie dos à dos la Scoop et l'entrepreneur sous Cape. Un mariage à trois s'avère source de conflits surtout quand l'un des trois n'exécute pas sa tâche et qu'un autre en profite abusivement.

 

A l'issue de ces six mois, l'entrepreneur est étranglé. Les comptes sont bloqués. Il ne reçoit plus le remboursement de ses frais. Il relance la Scoop qui ne réagit que très lentement voire un coup sur deux. Cette dernière oppose une erreur dans une facture qu'elle a elle même émise. Le client a validé cette dernière. Est ce de la mauvaise foi caractérisée ou une volonté délibérée de refuser le principe de sa propre erreur ? Toujours est il que l'entrepreneur, largement excédé de tant de méprises, d'erreurs, incapable de faire bouger et l'un et l'autre, fait appel à un médiateur régional. Celui-ci constate l'incohérence de la situation et pousse la Scoop a reprendre rapidement les éléments. Le Grand Livre envoyé au client des semaines auparavant fait force de loi. Les 140 euros manquants, que ce dernier conteste, seront finalement pris à la charge de la Scoop. Il faudra attendre un mois pour voir le solde du compte Cape viré à l'entrepreneur. Il aura eu gain de cause. Mais il en garde une saveur amère car il sait qu'au sein d'une société commerciale un comptable qui ne retrouve pas une erreur entre un grand livre clients et un compte de trésorerie perd sa crédibilité voire même son job. Il est bien loin le temps où les comptables ne rentraient chez eux dès lors que l'erreur était retrouvée et corrigée. Au sein des Scoop, de telles pratiques sont elles acceptables, viables ?

 

L'entrepreneur est il finalement si bien loti par ce choix de statut ? Rien n'est moins sûr. Ne généralisons pas mais soyons curieux de rencontrer d'autres entrepreneurs sous Cape afin d'apprécier leur vécu en la matière. Avant de s'engager cette précaution semble de mise.

 

Que dire d'un mauvais expert comptable ? D'un mauvais avocat, huissier, médecin ? Un professionnel digne de ce nom, quels que soient sa profession et son niveau d'expertise, se doit de pousser sa conscience jusqu'au bout de son intégrité et honnêteté. Faute reconnue, pardonnée ?

 

France Lumiere

Auteur e book

Livre broché

« La Toile de votre réseau »

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