de France Lumiere
http://www.amazon.fr/France-Lumi%C3%A8re/e/B00AHVC1C2/ref=ntt_athr_dp_pel_1
La surfacturation a fait couler beaucoup d’encre. Ces pratiques sont dénoncées en entreprise, face cachée de trafics plus que douteux. Mais qu’en est-il dans le secteur de la santé et du monde judiciaire ? Mais cela se passe manifestement très bien. Les petites affaires tournent bien rond. Il est vrai qu’il semble juste, pour les intéressés, d’amortir leurs longues
années d’études offertes par leurs parents, pour atteindre le niveau et les diplômes, leurs sésames pour exercer. Ils ne s’en cachent pas. Le système de santé français ne les avantage pas. La sécurité sociale, les mutuelles, rien n’est fait pour se faire du gras sur le dos des patients devenus des clients. Alors à actes particuliers, bien que de plus en plus courants, il y a une surfacturation aux petits oignons. Ce rattrapage vaut alors toutes les plus belles tentatives de justifications déjà bien mûries. Les prix libres le sont d’autant plus que l’espace des dérapages n’a pas de limite.
Qui ose poser la question à son chirurgien dentiste ? Ufc Que Choisir a enfoncé le clou avec son enquête courant 2011. La colère gronde dans les rangs. Certains professionnels se sont portés en tête pour défendre leur profession et leurs revenus. Lorsque l’on sait que certains d’entre eux lèvent le pied, sur une semaine de travail, afin de ne pas franchir la barre fatidique de certaines tranches d’imposition, cela laisse rêveur par ces temps difficiles pour une majorité de français, leurs clients. L’orthodontie bât tous les records. Dans les salles d’attente, des téléviseurs, jeux vidéo et autres gadgets très à la mode, attendent les jeunes têtes blondes. Les parents eux, plus regardants, sont satisfaits de cette bienséance mais ils en payent largement le confort outrancier et cela irrite.
Cela ne va pas plaire. Un terrible lobbying sévit sur ce secteur. Chacun défend ses intérêts et conforte son matelas. Entre les implants, les couronnes qui sortent des ateliers asiatiques, les marges bénéficiaires sont assurément confortables. Mais chut, il ne faut surtout pas le dire. Alors, un certain nombre de français se penchent sur d’autres solutions alternatives moins coûteuses qui ont valu la montée au créneau des professionnels. Les dérives dites « mercantiles » menacent cette tranquillité dont jouissent les cabinets de mieux en mieux équipés.
Oui, il existe des cabinets dentaires à moindre coût. Oui il est possible de se faire soigner à l’étranger pour 50 % moins cher. Déjà en France, entre Paris à 2.210 € en moyenne l’implant total contre 1.790 € en moyenne sur Lyon, 640 € une couronne parisienne contre 490 € la même en région lyonnaise, quand même : le consommateur a matière à être soupçonneux. On se paye sa tête et l'on aggrave le fossé tout en chatouillant le droit aux soins pour tous.
France LUMIERE