Merci Pierre-Jean Llorens pour cet article ..

LA FRACTURATION HYDRAULIQUE reste interdite, mais pas les recherches sur des procédés alternatifs d'’extraction.

 

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/infographies/20121114.OBS9306/le-gaz-de-schiste-6-termes-essentiels-a-connaitre.html

C’est la position de la France, confirmée par le président de la République François Hollande lors de sa première conférence de presse mardi 13 novembre. Mi-octobre, le PDG de Total Christophe de Margerie annonçait que, dans ce contexte, son groupe se retirait du débat, abandonnant tout lobbying sur le gaz de schiste en France.

Début novembre, le rapport sur la compétitivité remis par Louis Gallois plaidait pour des recherches sur l'’exploitation de ces gaz. Une proposition rejetée par le gouvernement. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Video sur Le gaz de schiste

Voici un petit lexique pour s’y retrouver.

1. Gaz de schiste. Il s’agit de méthane, né de la décomposition de matières organiques (algues et plancton). On le trouve dans les roches sédimentaires de type schisteuse, c’est-à-dire constituées de plaques empilées les unes sur les autres comme un millefeuille. Le gaz se trouve dans les interstices entre ces plaques imperméables, lesquelles empêchent la formation de nappes qu’il  suffirait  de pomper. Il faut donc casser la roche pour que les interstices communiquent entre eux afin d’en retirer tout le méthane présent de manière diffuse et éparpillée.

2. Pétrole de schiste. Appelé aussi huile de schiste, il s’agit de pétrole renfermé de la même manière dans les schistes et extrait, comme le gaz, par fracturation hydraulique. Pétrole et gaz de schiste sont destinés aux même usages que les hydrocarbures accumulés dans des poches souterraines et extraits de manière conventionnelle.

3. Forage à l’horizontale. Pour atteindre la roche sédimentaire, il faut creuser très profond, entre 1500 et 3000 mètres sous terre, à la verticale. Puis, arrivée à la roche renfermant les gaz, la foreuse dévie pour avancer horizontalement dans les schistes. On peut relier jusqu’à huit turbines horizontales, chacune orientée dans une direction différente, à une même tête de puits en surface. On peut forer horizontalement sur huit kilomètres, et dans plusieurs directions de l'espace. Cela optimise la quantité de gaz extraite et permet de rentabiliser l’opération, cette technique de forage coûtant très cher.

4. Fracturation hydraulique. Quand la foreuse a réussi à pénétrer la roche, il faut établir une connexion entre les pores de la roche, ces espaces microscopiques et remplis de méthane. La technique consiste à injecter par le puits horizontal des milliers de litres d’eau sous haute-pression (à 600 bar). L'eau est additionnée de sable, qui va maintenir écartées les plaques de schiste une fois l’injection arrêtée, et de produits chimiques (bactéricides, anti-corrosifs, acides) capables de lisser les parois de roche pour fluidifier la circulation du gaz.

Puis on pompe l’eau pour laisser la voie libre au gaz qui remonte par le tube de forage jusqu’à la surface. Il est récupéré dans des réservoirs, raffiné et évacué par gazoduc.