de France Lumiere
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Les grandes tempêtes sont rares sur le territoire, heureusement. Leurs souffles ravageurs étêtent tout ce qu’elles rencontrent sur leur passage. Il faut des années avant que la nature reprenne ses droits, que les arbres se redressent à nouveau vers de nouveaux cieux de plus en plus incertains. 10, 20, 30 ans sont impératifs pour que les blessures se referment. En Amazonie, et dans bien d’autres contrées « poumon » du monde, les étendues forestières ne connaissent
plus cette chance. Chaque jour, l’équivalent de plusieurs terrains de football sont détruits, inexorablement. La nature recule mais pour ne plus revenir.
Les hommes, conquérants, implantent au mieux des cultures expansives, au pire du béton, figé, anéantissant à jamais ou presque des paysages grandioses, une biodiversité, une faune et une flore. Leurs seuls torts ? De se trouver là où il ne fallait pas et au mauvais moment.
Plus proche de nous et, dans une bien moindre mesure, le phénomène est grandissant. Au titre du progrès, avides de puissance, de ressources financières, les villages ne cessent de s’étendre. Dans certaines campagnes, pourtant régies par une charte de Parc Naturel Régional, le moindre mètre carré classé zone agricole devient, en quelques années, zone constructible. Fleurissent alors, sans aucun respect de l’architecture médiévale, locale, des quartiers pavillonnaires sans charme, sans âme. Les petits lieux-dits, parions-le, seront tous rejoints les uns aux autres, d’ici une dizaine d’années, repoussant encore plus loin les étendues herbeuses, les forêts denses et accueillantes.
Au rythme où les choses s’accélèrent, le gros du Parc pourrait très bien se voir, sous les influences politiques, attaqué au nom de l’intérêt général. Pour l’heure, l’encerclement fait rage, les arbres pleurent et les bulldozers défoncent des tranchées entières de cette nature en grand péril.
France LUMIERE