Inégalités face à la maladie et inégalités géographiques face aux services urgentistes
Les besoins ne sont pas les mêmes partout, les moyens non plus, tant pour les services de la santé et leurs établissements privés/publics que pour les patients. Il serait inadmissible de ne pas garantir, quelque soit le citoyen, quelque soit son lieu de résidence géographique, une égalité de chances face à une urgence vitale et/ou fonctionnelle. Pourtant c’est le constat qu’il faut faire.
Parmi les nombreuses raisons de ces gros dérèglements enregistrés (manque de personnels soignants, conditions de travail, rentabilité), il y a aussi la réduction irraisonnée du numérus clausus (le nombre d’étudiants en 2ème année, passé de 8.000 en 1972 à 3.500 en 1992 puis rétabli à 7.300 en 2008 selon les chiffres estimés). Les personnes atteignant l’âge de la retraite ne sont pas suffisamment remplacées pas plus que leurs expériences professionnelles avérées. La disparité n’est pas équitable en fonction des régions. Des établissements hospitaliers tendent à disparaître en milieu rural au profit des regroupements urbains, qui éloignent d’autant les patients de ces centres de soins. Cette carence profite aux libéraux mais momentanément dès qu’il s’agit d’urgence et d’hospitalisation.
Cette charge supplémentaire repose sur la corporation, entre autre, des sapeurs pompiers qui, eux aussi, sont en plein mal être social et professionnel. Tout cela laisse à penser lorsque l’on entend nos voisins européens évoquer la France comme étant le pays où les systèmes de santé sont les plus performants….