merci à Pierre-Jean Llorens pour le partage de cet article :
Selon le baromètre de la confiance des Français dans le numérique, réalisé par l'Idate pour l'Acsel et la Caisse des Dépôts, les internautes ont conscience des risques.
Le mobile doit convaincre
Plus inquiétant pour les réseaux sociaux : il semble que ce soit leur nature même qui n'inspire pas confiance aux internautes : 38 % d'entre eux affirment qu'aucune mesure particulière ne pourrait leur donner confiance. Une solide politique de confidentialité (citée par 27 % des internautes) et une bonne réputation du site (20 %) sont toutefois des facteurs qui pourraient les rassurer. « La méfiance envers les réseaux sociaux est un phénomène nouveau, note Jean-Pierre Buthion, président de la commission identité numérique au sein de l'Acsel. Les utilisateurs commencent à agir avec discernement et ne semblent plus disposés à répliquer sur ces réseaux tous les usages du Web. »
Malgré la conscience du risque, peu d'internautes ont encore recours à l'anonymat sur les réseaux sociaux, une pratique que combattent d'ailleurs la plupart d'entre eux en imposant des filtres contre les faux noms. Le phénomène de « pseudonymisation » n'est pour l'instant significatif que sur Twitter, seules 24 % des personnes interrogées y utilisant leur vraie identité (contre 87 % sur Facebook et 100 % sur des réseaux professionnels comme Viadeo et LinkedIn).
Le paiement n'est évidemment pas épargné par cette méfiance. La pratique consistant à payer pour des contenus sur les réseaux sociaux est encore peu répandue. « Il faut un vraie raison pour acheter, que l'aspect pratique prenne le dessus sur la perception du risque », résume Jean-Pierre Buthion. C'est précisément la raison pour laquelle la confiance progresse dans le commerce en ligne en général (56 % de confiance), mais aussi dans l'e-administration (79 %) ou la banque en ligne (76 %). « Dans ces cas, la valeur d'usage est telle que les doutes passent au second plan », ajoute Jean-Pierre Buthion.
Cela n'est pas encore le cas sur les terminaux mobiles. Si l'usage de l'Internet mobile a explosé durant les vingt mois qui ont séparé les deux vagues de l'étude (l'accès à Internet sur « smartphone » est passé de 15 à 28 % entre octobre 2009 et juin 2011 et celui sur tablette de 0 à 7 %), des progrès restent à accomplir dans la fiabilité des terminaux. Les consommateurs rechignent encore à acheter sur leur mobile. Leurs achats restent aujourd'hui essentiellement limités aux applications (46 % des acheteurs sur mobile) et aux contenus. Selon l'étude néanmoins, les utilisateurs de terminaux mobiles s'alignent peu à peu sur les usages des internautes fixes.