Merci France Lumiere d'attirer notre attention sur les grandes réussites féminines :

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Elles sont encore très minoritaires. Dans le classement des 500 personnes les plus riches de France présenté par le magazine Challenges, les femmes ne sont que 28, soit 5,6%. Pourtant, elles détiennent, à elles toutes, près de 24 milliards d'euros. Il convient de rappeler que les chiffres présentés ici sont des estimations, et qu'ils ne comprennent ni les biens immobiliers détenus à titre personnels, ni les œuvres d'art, ni les voitures, puisqu'il s'agit des fortunes professionnelles. En outre, les héritages n'entrent pas en ligne de compte, ce qui explique l'absence dans cette liste d'Anne Sinclair par exemple.

 Qu'elles soient patronnes de presse, à la tête d'entreprises de mode ou, plus classiquement, d'enseignes de grande distribution, le Journal du Net dresse le portrait des 20 femmes les plus riches de France.

N°1 : Liliane Bettencourt, 14,5 milliards d'euros

A elle seule, Liliane Bettencourt, 88 ans, pèse 60% des 24 milliards d'euros de fortune possédés par les 29 femmes présentes dans le Challenges 500. Héritière du fondateur de L'Oréal, le très controversé Eugène Schueller, elle est aujourd'hui la 15e personne la plus riche du monde, selon le magazine Forbes.

Sa fortune est gérée par le holding familial Thétys. 88 ans, chevalier de la Légion d'honneur, Liliane Bettencourt a récemment donné son nom à une affaire politico-financière ayant entraîné le départ du ministre du Travail, Eric Woerth.

N°2 : Ginette Moulin, 2,7 milliards d'euros

Ginette Moulin, l'héritière du fondateur des Galeries Lafayette, a 83 ans. Elle est, avec sa famille, l'unique propriétaire du groupe depuis 2009. La présidente du conseil de surveillance du groupe Galeries Lafayette règne ainsi sur les Galeries Lafayette, les BHV et Louis Pion à 100%, et sur Monoprix et Laser (services d'intermédiation et de relation client) à 50%.

Le groupe revendique 659 magasins et 45 132 collaborateurs, ainsi que 5,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010, en hausse de 8% par rapport à 2009.

N°3 : Martine Primat, 1,5 milliard d'euros

Troisième et dernière femme milliardaire française, Martine Primat est, à 63 ans, la veuve et l'héritière de Didier Primat, petit-fils du fondateur de Schlumberger. Elle détient ainsi plusieurs millions d'actions du parapétrolier, un golf aux Etats-Unis et plusieurs biens immobiliers en France par le biais de son holding Primwest.

Si sa fortune est en augmentation de 12,95% par rapport à 2009, elle est cependant beaucoup moins importante qu'en 2008 (2,2 milliards d'euros).

N°4 : Elisabeth Badinter, 652 millions d'euros

Elisabeth Badinter, 67 ans, préside le conseil de surveillance de Publicis depuis 1996, le troisième groupe mondial (et premier français) de communication et publicité, et en détient 10% du capital. Son père, Marcel Bleustein-Blanchet, l'avait fondé en 1927.

Epouse de Robert Badinter, sénateur PS des Hauts-de-Seine, elle est également femme de lettres et spécialiste du siècle des Lumières. Une école (dans les Hauts de Seine) et un collège (en Haute-Garonne) portent déjà son nom.

N°5 : Annette Roux, 552 millions d'euros

Pour la première fois depuis 2007, les 56% du capital de Bénéteau détenus par Annette Roux et sa famille ont vu leur valorisation augmenter. Annette Roux, 69 ans, est présidente adjointe du conseil de surveillance du holding Béri 21, actionnaire majoritaire de Bénéteau.

A 22 ans, elle avait repris l'entreprise familiale sans avoir pu faire d'études. En 30 ans, elle a transformé l'entreprise familiale de fabricants de bateaux de pêche en leader mondial de la navigation de plaisance.

N°6 : Léone Meyer, 521 millions d'euros

Après la vente de ses parts dans le groupe Galeries Lafayette en 2005, Léone Meyer, 70 ans, a notamment investidans la publicité, détenant aujourd'hui 5% de Publicis par le biais de son holding, Phison Capital.

Autre héritière du fondateur des Galeries, une véritable lutte pour le contrôle de ces dernières l'avait opposée à Ginette Moulin. Ancienne pédiatre, elle s'est également illustrée par de nombreuses missions humanitaires jusqu'au décès de son mari en 1998.

N°7 : Josette Robin, 450 millions d'euros

Josette Robin, est à la tête des Editions Lefebvre-Sarrut, une maison d'édition peu connue du grand public mais très rentable, affichant 314 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, pour un bénéfice de 47 millions d'euros.

Il s'agit de la plus importante société d'édition en droit des entreprises, comptabilité et ressources humaines. La société propose également des services de formation et d'intégration de logiciels d'entreprise. Récemment, la société a lancé "l'appel expert", un service de renseignement juridique par téléphone.

N°8 : Jeanine Dick, 355 millions d'euros

Jeanine Dick est la femme du docteur Pierre-Richard Dick, fondateur de Virbac. Cette société de pharmacologie vétérinaire revendique 467 millions d'euros de chiffre d'affaires. Présente dans plus de 100 pays, la société a cependant su rester familiale : si Jeanine Dick, 74 ans,  n'est plus "que" vice-présidente du conseil de surveillance, c'est désormais sa fille, Marie-Hélène, qui le préside.

Jean-Pierre Dick, le fils, est quant à lui membre du directoire depuis 1996. Skipper de profession, il porte également la couleur de l'entreprise sur les mers.

N°9 : Corinne Mentzélopoulos, 300 millions d'euros.

Depuis 2003 et le départ de la famille Agnelli (héritiers de l'empire Fiat), Corinne Mentzélopoulos, 58 ans, est l'unique actionnaire du très réputé Château Margaux, l'un des six premiers Grands Crus classés, la plus haute distinction dans le domaine vinicole.

Fille d'André Menzélopoulos, homme d'affaires grec ayant fait fortune dans les céréales, elle est notamment licenciée en lettres classiques et diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris.

N°10 : Philippine de Rothschild, 270 millions d'euros

Philippine de Rothschild, 86 ans, passionnée de théâtre, a longtemps arpenté les planches sous le nom de Philippine Pascal. Aujourd'hui, elle est à la tête du domaine vinicole familial, propriétaire notamment de trois grands crus classés, Mouton Rothschild, Armailhac et Clerc-Million. Elle commercialise par ailleurs le Mouton Cadet.

Elle est l'épouse de Jean-Pierre de Beaumarchais, le descendant du célèbre dramaturge du siècle des Lumières, Pierre-Augustin de Beaumarchais, à qui l'on doit notamment "LeBarbier de Séville".

N°11 : Marie-Odile Amaury, 261 millions d'euros

Que sa discrétion, voire son culte du secret ne vous trompent pas : Marie-Odile Amaury, 71 ans, est à la tête d'un véritable empire : elle détient, avec sa famille, 75% du groupe Amaury, éditeur du quotidien L'Equipe, ainsi que de Aujourd'hui en France-Le Parisien ou encore France Football.

Le groupe Amaury compte également, outre son pôle média, Amaury Sport Organisation, qui gère l'organisation, entre autres, du Paris Dakar et du Tour de France.

N°12 : Monique Piffaut, 220 millions d'euros

Le holding de Monique Piffaut, Financière Turenne Lafayette, est assez confidentiel, bien qu'il soit un des poids lourds de l'agroalimentaire français. William Saurin, Paul Prédault, Montagne Noire et peut-être bientôt Madrange... A 73 ans, Monique Piffaut, héritière d'une très riche famille d'origine autrichienne, détient 82% du holding. Consciente de l'évolution de la demande, elle a récemment acquis un terrain à Laon, dans l'Aisne, pour y construire une usine de plats cuisinés frais.

N°13 : Nicole Bru-Magniez, 200 millions d'euros

Nicole Bru-Magniez, 73 ans, est l'une des seules femmes de ce classement à avoir vu sa fortune professionnelle décroître en 2010 par rapport à l'année précédente. Et pour cause, elle s'est retirée des affaires et, si elle est toujours à la tête du holding Funinvest, celui-ci n'est plus consacré qu'à la promotion et au soutien d'initiatives culturelles.

Nicole Bru-Magniez est la belle-fille du fondateur du laboratoire pharmaceutique Upsa, de qui on connait notamment l'Eferalgan.

N°14 : Evelyne Prouvost-Berry, 180 millions d'euros

Evelyne Prouvost-Berry, 72 ans, a cédé sa place de PDG du groupe Marie Claire à son fils en 2004. Cependant, elle est toujours, avec sa sœur Marie-Laure, propriétaire de l'éditeur à 60% selon le magazine Challenges.

Avec Marie-Claire, Cosmopolitan ou Votre Beauté, le groupe, fondé par la petite-fille de Jean Prouvost, l'un des tous premiers magnats de la presse, est omniprésent dans le paysage médiatique français. C'est en partie pour cela qu'Evelyne Prouvost a été ordonnée chevalier de la Légion d'honneur en avril 2011.

N°15 : Danielle Marcovici-Kapel, 175 millions d'euros

A 64 ans, Danièle Kapel-Marcovici est à la fois présidente du Groupe RAJA, détentrice (avec sa famille) de la totalité du groupe, et fondatrice de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici. RAJA est une entreprise fondée par la mère de Danièle Marcovici, aujourd'hui premier distributeur d'emballages en Europe, et qui revendique 290 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010.

Sa Fondation se donne pour mission d'agir en faveur de l'éducation et de l'insertion des femmes défavorisées dans le monde entier.

N°16 : Jacqueline Himsworth-Braud, 125 millions d'euros

Jacqueline Himsworth-Braud est inconnue du grand public. Elle joue pourtant un rôle important dans le secteur de la construction notamment, car vice-présidente du conseil de surveillance du groupe Manitou, le leader mondial de la manutention, et héritière de son fondateur.

Elle en détient 25% du capital. Manitou revendique 266 millions d'euros de chiffre d'affaires au premier trimestre 2011 contre 162,1 millions d'euros au premier trimestre 2010, soit 64% d'augmentation.

N°17 : Marie-Anne Lasserre, 110 millions d'euros

Marie-Anne Lasserre contrôle, avec sa famille, le distributeur de produits alimentaires à domicile Maximo, surtout présent dans le nord et l'est du territoire français.

Il revendique un chiffre d'affaires de 280 millions d'euros en 2010 et compte plus de 2 700 salariés. A l'origine magasin de distribution "classique", Maximo devient distributeur à domicile avec l'arrivée des grandes surfaces, dans les années 1970.

N°17 ex-æquo : Antonia Leitzgen, 110 millions d'euros

Si le nom d'Antonia Leitzgen, n'est pas forcément connu, le fameux "ah, non ! La cuisine, c'est nous... et Schmidt !" l'est beaucoup plus. Le chiffre d'affaires de la société Alsacienne d'ameublement de la cuisine, qui détient aussi les cuisines Cuisinella, s'élève à 297 millions d'euros selon le magazine Challenge.

Fille du fondateur des cuisines Schmidt, Antonia Leitzgen a dirigé le groupe familial depuis la mort de son mari en 1995, jusqu'à la transmission du poste à sa fille Anne en 2006.

N°19 : Jacqueline Saint-Laurent, 90 millions d'euros

Jacqueline Saint-Laurent, 78 ans, fait partie des "barons" qui tiennent leur fortune de l'organisation si particulière des magasins Leclerc. Avec ses deux fils, Davy et Brice, elle dirige d'une poigne de fer quatre magasins Leclerc à Pau, Lourdes, Orleix et Ibos.

Ce dernier est le vaisseau-amiral de la famille, dégageant, à lui seul, 133 des 266 millions d'euros qui constituent le chiffre d'affaires familial. Jacqueline Saint-Laurent passe cependant progressivement la main à ses héritiers depuis quelques années.

N°20 : Catherine Barthélémy, 80 millions d'euros

Catherine Barthélémy, 67 ans, est à la tête de Manuloc, groupe de services aux entreprises français, spécialisé dans les métiers de la manutention. Il revendique 300 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'année 2010.

Femme de lettres, Catherine Barthélémy avait racheté la société familiale et a su lui insuffler un caractère novateur. Elle en est toujours propriétaire et travaille actuellement à son développement à l'international, notamment dans les pays de l'Est.

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Méthodologie

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	Le site de Challenges   Les 500 grandes fortunes françaises   Les 500 grandes fortunes mondiales

Les patrimoines présentés dans ce dossier sont issus du classement 2010 des fortunes de France publié par le magazine Challenges.

Plusieurs femmes se partagent la 20e place avec une fortune estimée par Challenges à 80 millions d'euros, Anny Courtade-Fastelli (Melhodi - Leclerc), Sophie Dulac (Publicis), Eliette Lemoine (Groupe Sud-Ouest), Sonia Rykiel (Soni Rykiel). C'est Catherine Barthélémy qui avait la primauté de l'ordre alphabétique.

Seules les fortunes professionnelles sont prises en compte, ce qui explique les fluctuations importantes qu'on peut observer d'une année sur l'autre.